Labyrinthe

Labyrinthe

Cette mosaïque contemporaine est réalisée sur une plaque d'ardoise naturelle aux bords irréguliers, créant un cadre organique et brut.

La composition se présente comme une grille pixelisée, rappelant l'esthétique du jeu vidéo rétro, avec une dominante de bleus dans diverses nuances, ponctuée de touches vives de rouge, orange, violet, jaune doré et blanc.

Un élément central attire immédiatement le regard : une tesselle ronde en verre bleu foncé brillant qui évoque un œil ou un point focal.

À gauche de la composition, suspendu à un lien, un pendentif rappelle le « Nazar Boncuk », (œil bleu turc porte-bonheur. Le Nazar Boncuk est une perle de verre bleue utilisée comme amulette pour se protéger du mauvais œil. Le mot Nazar signifie "œil" en turc, et Boncuk signifie "perle". Le Nazar Boncuk est également connu sous le nom de perle du mauvais œil et est censé protéger contre l'énergie négative et la malchance.

L'origine de cet objet remonte à l'Empire ottoman. Selon la légende, le symbole a été créé par un homme sage qui avait la capacité de voir les mauvais esprits. Il utilisait ses pouvoirs pour éloigner les esprits malveillants et protéger les autres de leurs intentions malveillantes. Il est associé à la réussite et la prospérité. Il éloigne les énergies négatives qui peuvent prendre de nombreuses formes : le résultat de pensées et d'émotions négatives, qui peuvent conduire à des sentiments d'anxiété, de dépression et de désespoir. 

Au fil du temps, l'amulette a été associée à la chance et est devenue un cadeau populaire à offrir aux amis et aux membres de la famille. Aujourd'hui, le Nazar Boncuk reste un symbole populaire en Turquie. On peut le voir accroché un peu partout dans les habitations et les lieux de travail. Il est aussi souvent représenté sur des bijoux, des peintures et d'autres objets décoratifs.

Le titre de la création est à comprendre sous différents niveaux :

Elle est un labyrinthe visuel : la mosaïque évoque une carte vue du ciel, un plan fragmenté où chaque tesselle pourrait représenter une pièce, un couloir, un choix. L'œil central devient alors le point de départ ou d'arrivée du parcours.

Ce labyrinthe peut tout aussi bien être existentiel : Les couleurs multiples et la disposition apparemment aléatoire suggèrent la complexité des choix de vie, des chemins que l'on emprunte. Le bleu dominant évoque la mélancolie, la réflexion, la profondeur.

La présence de l’amulette, l’œil bleu, intervient alors comme une protection dans l'errance : il suggère que même dans le labyrinthe de l'existence, on peut porter avec soi une forme de protection, de guidance spirituelle.